Ça y est, on y est. 2016, nouvelle année, nouvelle vie, nouvelles résolutions. C’est juste une date dans le calendrier ? Allez, laissez-moi rêver, quoi ! J’efface l’ardoise et je recommence.
Dans mon cas, ça veut dire que je reviens et que j’essaye de rester. Vade retro, procrastination ! Parce que j’aime ça, parce que ça me manque et parce que les lectures n’ont pas cessé, elles.
Mais bon, avant de tourner définitivement la page sur 2015 et de rentrer de plain-pied dans l’année qui débute, je me donne le droit de faire un retour sur les 12 mois précédents.
Qu’en restera-t-il dans mes annales personnelles ? Littérairement polar parlant bien sûr. Voici mon top 5, aussi juste que peut le permettre une mémoire de poisson rouge :
— Le petit dernier de Benoît Bouthillette, L’heure sans ombre, aux Éditions Druide. On l’a attendu 10 ans, il est enfin arrivé, et cela m’a ravi. Benjamin Sioui, son enquêteur, est au sommet de sa forme (ce qui dans son cas veut parfois dire légèrement délirant) et on visite Cuba en sa compagnie.
— Pour voyager encore plus loin, Les temps sauvages de Ian Manook chez Albin Michel. Le retour de Yeruldelgger, son policier mongol. Comme dans le premier, une intrigue solide, de l’action au bon endroit, des personnages originaux et qu’on a envie de suivre au bout de la steppe. En plus, le livre a remporté le prix Polar des libraires du Québec, l’auteur est très sympa et je sais maintenant écrire le nom de son flic sans vérifier trois fois ! Que demander de plus ?
— Direction la France avec une de mes auteures fétiches, Dominique Sylvain, et L’archange du chaos, chez Viviane Hamy. On aimait déjà ses duos précédents, on adopte les petits nouveaux immédiatement. Elle est plus classique puisqu’on suit des flics avec tout ce qui vient avec, mais cela ne veut certainement pas dire moins bon. C’est, je pense, un de ses romans les plus noirs, mais aussi un de ses plus prenants. Pourvu que l’équipe Carat revienne bientôt.
— On reste en France avec Elsa Marpeau pour Et ils oublieront la colère à la Série Noire. Une enquête de nos jours qui plongera une gendarme un peu particulière dans le passé de la France pendant la Deuxième Guerre mondiale. Un magnifique roman sur la culpabilité et les secrets de famille.
— Pourquoi ne pas aller voir du côté de la BD, sans m’éloigner trop non plus ? Chose faite avec Chicagoland, publié chez Delcourt, l’adaptation d’une nouvelle de R.J. Ellory par Fabrice Colin et Sacha Goerg. Un crime, différents points de vue, qui a la vérité et sera-t-elle jamais révélée ?
Et finalement, mon collègue (c’est le top que j’ai fait pour le travail) aime bien nous permettre de rattraper un oubli de l’an dernier, avec un format poche. Dans mon cas, ce sera la découverte de l’espagnol Toni Hill avec L’été des jouets morts chez J’ai lu. Un libraire barcelonais m’avait parlé de cet auteur lors de mon passage dans sa ville, j’avais d’ailleurs acheté le roman en espagnol, mais je ne m’étais pas lancé. J’ai apprécié, avec donc un peu de retard, ce flic buté, un peu hors-norme et qui peut s’attacher à un crime comme seuls le font les détectives de papier. Là encore, une histoire qui revient sur le passé.
Si je récapitule, mon top 2015 est très francophone, principalement de France, avec un petit détour par le voisin ibérique. Aurais-je le mal du pays ou serais-je devenu patriotique ? Non, c’est simplement qu’ils sont très bons !
Je n’ai plus le choix, le regard vers l’arrière est fait, il faut me tourner définitivement vers le futur. On se revoit plus souvent en 2016 ?