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Rentrée des classes et prix Saint-Pacôme

23/08/2017

C’est la rentrée des classes ! La mienne du moins. Il était temps, je m’ennuyais du clavier sans m’y mettre pour autant. Ah, procrastination, quand tu nous tiens !

Et puis, il y a aussi le fait que la libraire ne l’est plus, libraire ! Ce qui me donnera d’autant plus envie de partager mes lectures puisque j’aurai moins l’occasion de le faire tous les jours. Mais je ne quitte pas le monde du livre et on risque de me croiser dans les salons, principalement de l’autre côté de l’océan pour discuter de littérature québécoise (et de polar, of course !) avec les lecteurs européens.

Donc, voilà, nouvelle vie ! Mais assez sur moi, parlons bien, parlons noir.

On connaît depuis quelques jours les finalistes du Prix Saint-Pacôme. Il s’agit de :

– Frères d’infortune, Marie-Ève Bourassa, VLB.

– Où le soleil s’éteint, Jacques Côté, Alire.

– L’autre reflet, Patrick Senécal, Alire.

Je ne peux pas juger, je n’ai lu que le roman de Marie-Ève Bourassa, que j’avais beaucoup aimé d’ailleurs. Et vous ?

Aura également lieu la remise du prix Saint-Pacôme international décerné par les libraires du Québec. Les trois finalistes 2017 sont :

– Jusqu’à l’impensable, Michael Connelly, Seuil.

– Quand sort la recluse, Fred Vargas, Flammarion.

– Cartel, Don Winslow, Seuil.

Puisque je ne fais plus partie du jury, je peux ouvertement avouer que mon cœur balance pour Cartel de Don Winslow, qui a été une de mes claques de l’année. Mais je suis certaine que mes anciens collègues choisiront bien !

Le gala de Saint-Pacôme est aussi l’occasion d’autres prix, comme le prix Saint-Pacôme jeunesse, le Prix Jacques-Meyer du premier polar (que Marie-Ève Bourassa avait déjà reçu), ainsi que des prix de nouvelles.

Enfin, on y remet le prix Coup de cœur des amis du polar. La nouveauté cette année (qui, d’ailleurs m’avait échappé) est que le public peut voter en ligne. Vous avez jusqu’au 15 septembre pour participer. Il vous suffit d’aller sur le site.

Les lauréats seront comme d’habitude annoncés lors du gala qui aura lieu le 7 octobre. En attendant ? Lisons donc ces polars québécois !

Et pour ceux qui auraient envie d’aller promener dans le bas du fleuve, la fin de semaine polar commencera dès le vendredi soir avec une conférence, puis un salon du livre en journée le samedi avec des animations. Surveillez la page Facebook de la Société du roman policier de Saint-Pacôme !

De retour du Bas-du-Fleuve

08/10/2015

Je reviens d’une fin de semaine parfaite, comme chaque année, bien sûr. Aller à Saint-Pacôme, c’est aussi retrouver les amis le temps d’un week-end d’automne, que demander de mieux ?IMG_1049

Et puis, on sentait une effervescence supplémentaire cette année, la volonté d’être plus actifs et d’offrir plus d’événements.

L’après-midi a débuté par un hommage à Jacques Mayer, le fondateur de la Société du roman policier de Saint-Pacôme, qui est décédé il y a quelques semaines. On y présentait son premier livre, qu’il n’aura malheureusement pas eu l’occasion de voir, intitulé Le retraité qui voulait écrire un polar. Les discours se sont succédé, tous touchants, même pour moi qui n’avais fait que croiser l’homme. L’ambiance était à l’émotion, mais certainement pas à la tristesse et nous avons continué sur le thème qui nous réunissait avec une discussion sur le meilleur polar du monde. Vaste débat, me direz-vous, mais on a de l’ambition à Saint-Pacôme. Des lecteurs et des auteurs avaient envoyé dans les semaines précédentes des listes de cinq titres. Norbert Spehner les a compilées et nous avons pu échanger nos points de vue. Résultats des votes : Les dix petits nègres d’Agatha Christie est le polar qui semble avoir le plus marqué les esprits. Il n’est peut-être pas le meilleur, mais il a certainement été lu par le plus grand nombre et nous avons tous été bluffés dans notre enfance par la solution apportée par la Dame du polar.

IMG_1036La suite de l’après-midi a été encore plus animée avec un quiz. Deux équipes de quatre personnes se sont affrontées pour répondre aux questions préparées par les organisateurs et posées par Éliane Vincent. Les auteurs présents n’avaient pas eu le choix de se joindre au jeu : Luc Chartrand, Guillaume Morrissette et Anna Raymonde Gazaille ont dû prouver qu’ils avaient bien leur place dans le monde polar ; le président d’honneur, Marcel Leboeuf, a lui aussi participé. Le tout dans la bonne humeur et avec beaucoup d’humour.

Il ne restait plus qu’à se préparer pour le gala. La salle avait été décorée pour nous rappeler les traversées en Orient-Express et l’omniprésente Agatha Christie et nous avons effectivement beaucoup voyagé, des steppes mongoles aux territoires palestiniens en passant par chez nous, à travers les livres qui ont été récompensés ce soir-là :

— Prix Saint-Pacôme du premier polar : L’affaire Mélodie Cormier de Guillaume Morrissette (Guy Saint-Jean)

— Prix coup de cœur : L’affaire Mélodie Cormier de Guillaume Morrissette (Guy Saint-Jean)

— Prix international du roman policier de Saint-Pacôme : Les temps sauvages de Ian Manook (Albin Michel)

— Prix Saint-Pacôme : L’affaire Myosotis de Luc Chartrand (Québec-Amérique)

Les gagnants, hormis pour l’étranger, étant présents, ils ont pu remercier eux-mêmes le jury et leurs lecteurs. J’ai été pour ma part très heureuse de monter sur scène en compagnie de Dominique Lemieux, le directeur général des Librairies indépendantes du Québec, pour annoncer le premier prix international. Ian Manook le méritait amplement.

Il était temps de terminer la soirée après toutes ces émotions et ces rencontres. J’en ai profité pour regarder les étoiles sur le porche de la petite maison qui m’accueillait, en compagnie de Milord le chat, elles sont tellement plus lumineuses que dans le ciel de Montréal. Un week-end parfait, je vous assure.

Il a fallu repartir le lendemain, en se disant qu’on se croiserait sûrement bientôt, ici ou là, puisque nous avons tous une passion commune, le polar. J’ai de mon côté pris les chemins de traverse et en allant voir le fleuve pour ne pas rentrer trop vite. C’est quand l’année prochaine ?

Et pour finir en souriant, voici la vidéo que Ian Manook a eu la gentillesse de nous envoyer pour la remise du prix.

Saint Pacôme from Françoise Manoukian on Vimeo.

Premier arrêt, Saint-Pacôme!

21/09/2015

Il faudrait bien que je revienne vraiment de vacances. À défaut d’Adriatique, je dois me remettre dans le bain du travail. C’est moins paradisiaque, mais cela a ses charmes aussi (le répéter souvent pour s’en persuader !).

Pas beaucoup de lectures pendant mes pérégrinations. Je n’avais pas le temps, ni vraiment l’envie, de m’arrêter des heures sur une chaise longue : trop de choses à visiter, de gens avec qui parler, de paysages à admirer. Des vacances comme je les aime, quoi.

Tout de même, deux remarques littéraires ou reliées :

Un : L’idée de ne pas apporter de livres papier, mais de tout placer dans une liseuse est à la base bonne. Mon dos m’a dit merci… la première semaine. Parce que quand l’appareil en question te lâche à peine arrivée à Zagreb alors que tu venais juste de commencer un roman, ça a tendance à fâcher un petit peu. Conclusion : Vive les librairies internationales à l’étranger et le look tortue (je vous jure, vu ma taille, si je tombe avec le sac, je ne me relève pas seule).Six compagnons

Deux : Les six compagnons, ça n’a pas aussi bien vieilli que Le club des cinq. C’est vrai quoi, Tidou et compagnie, elle n’est pas faite en sucre, Mady. Arrêtez de la prendre pour une cruche et de vous exprimer comme si vous aviez des cheveux blancs ! Ah la déception des souvenirs d’enfance.

Mais bon, fini les plages croates, les Pyrénées et la cuisine maternelle, il est temps de se tourner vers l’automne.

Comme d’habitude, celui-ci débute par la remise des prix de Saint-Pacôme qui aura lieu le samedi 3 octobre. Les organisateurs ont travaillé fort cette année et il y a du changement et de l’animation dans l’air.

logo st-PacomeCommençons par les prix. Seront remis, comme chaque année, le Prix de la relève pour le meilleur premier polar, le Prix coup de cœur qui est décerné par le Club de lecteur et, bien sûr, le Prix Saint-Pacôme qui récompense le meilleur polar québécois. Les finalistes de ce dernier sont :

L’affaire Myosotis, Luc Chartrand (Québec-Amérique)

Jeremiah, Hervé Gagnon (Libre expression)

Déni, Anna Raymonde Gazaille (Leméac)

Déjà un beau programme auquel s’ajoute une nouveauté, l’arrivée d’un prix international du roman policier. Celui-ci s’est créé en partenariat avec les Librairies indépendantes du Québec et le jury sera composé de libraires. Vous imaginez bien que je suis ravie puisque ma librairie est membre et que cela me donnera une excuse de plus (si j’en avais besoin) pour me rendre dans le Bas-du-Fleuve.

Les finalistes de ce nouveau prix sont déjà connus. Il s’agit de :

L’effet papillon, Jussi Adler-Olsen (Albin Michel)

Les temps sauvages, Ian Manook (Albin Michel)

Temps glaciaire, Fred Vargas (Flammarion)

Tous les gagnants seront annoncés le 3 octobre pendant le gala et je serai sur place pour vous transmettre tout cela !

Mais Saint-Pacôme, ce ne sera pas seulement la soirée, vous pourrez aussi participer aux activités du samedi après-midi à la bibliothèque Mathilde-Massé.

À partir de 13 h 30, vous pourrez échanger avec Norbert Spehner autour de vos polars préférés. Vous pouvez d’ailleurs envoyer votre liste de cinq titres sur la page Facebook de la Société du roman policier de Saint-Pacôme ou bien par courriel à Michel Hudon (m.hudon51@videotron.ca). Je pressens des discussions animées !

Puis à 14 h 30, venez vérifier vos connaissances littéraires pour un quiz polar. Qui aura la chance de gagner les livres sélectionnés par Norbert Spehner ?

Il y a malheureusement une petite touche triste à cette édition. En effet, on devait également y lancer le premier polar de Jacques Mayer, le président fondateur de la Société du roman policier, qui est décédé il y a quelques jours. Mais je suis sûre que les organisateurs auront à cœur de montrer que 14 ans après qu’il l’a créé, le prix Saint-Pacôme va toujours bien !

Un premier pas vers l’automne qui s’annonce aussi très riche en sorties polars au Québec et en France, ainsi qu’en divers projets dont je vous parlerai bientôt. Tout cela a de quoi me donner envie de me replonger dans le bain, sans bouée et motivée !

Saint-Pacôme à Mission encre noire

20/10/2014

Oups, j’ai oublié de vous dire que mardi dernier c’était la carte blanche de Carnets Noirs à Mission encre noire !

J’ai retrouvé Éric avec ma musette remplie d’entrevues faites à Saint-Pacôme, histoire de raconter mon week-end comme je l’ai déjà fait ici. Donc vous pourrez m’y entendre parler de Bondrée et de Jack, mais surtout vous pourrez écouter leurs auteurs respectifs, Andrée A. Michaud et Hervé Gagnon, répondre à quelques-unes de mes questions.

J’y ai redit bien sûr tout le bien que je pensais de ces deux romans.

Éric, de son côté, a fait dans le québécois aussi, et tout cela à cause de moi puisque je lui avais refilé Wildwood de Johanne Seymour, publié chez Libre expression. L’histoire d’une jeune fille qui deviendra une jeune femme lors d’un été plein de rebondissements. On ne s’éloigne pas tant que ça de Bondrée; on est là encore à la fin des années 60 avec le passage de l’enfance à l’âge adulte le temps d’une saison. Une mort va venir troubler l’innocence des personnages et la guerre du Vietnam plane également sur les têtes. Le ton est pourtant bien différent. Johanne Seymour a décidé de changer de style avec ce roman sur une adolescente qui rêve de découvrir l’amour dans les bras d’un lifeguard. Éric a quelques réserves, j’en ai un peu moins. Pour savoir pourquoi, il vous suffit d’écouter Mission encre noire !

À vos balados !

mission encre noire mini

Des prix et des feuilles rouges d’automne

08/10/2014

Me voilà de retour d’un village du Bas-du-Fleuve qui, le temps d’une fin de semaine, a fêté le polar québécois. Et c’était, comme d’hab’, fort agréable!

Récit d’un week-end polardeux à Saint-Pacôme.

Petite nouveauté, les festivités commençaient par un conte. Mais pas pour enfants, je vous assure ! Mathieu Barrette a su nous garder en alerte, nous effrayer, mais nous émouvoir aussi, pendant une heure, d’histoire en histoire. Une belle découverte qui nous mettait dans le ton pour le reste de la journée.

Ensuite, pour ne pas perdre la coutume, la table ronde avec deux des auteurs finalistes, Andrée A. Michaud et Hervé Gagnon, Norbert Spehner, l’incontournable du genre et la libraire-blogueuse moi-même. Nous avons discuté sur le thème du style dans le polar pendant une heure et demie et le public s’est fait un plaisir de participer.

Petite avancée dans le temps et c’était le moment du gala. Je passerai sur le menu dont vous vous moquez (mais j’ai beaucoup aimé le dessert, moi!) pour aller directement au point central : la remise des prix !

JackLes deux finalistes présents sont repartis chacun récompensé. Hervé Gagnon a reçu pour son Jack le prix du Premier Polar. L’auteur n’est pas un novice en écriture, loin de là, mais c’était son premier saut vers le roman policier et c’est une réussite. Et si Jack l’Éventreur était venu jusqu’à Montréal ? Hervé Gagnon m’a embarqué sans difficulté dans son polar historique alors que j’y allais à reculons, n’étant pas une fan du genre. J’ai comme l’impression qu’on va le revoir comme finaliste un jour!

BondréeAndrée A. Michaud a remporté le prix Saint-Pacôme ainsi que le prix coup de cœur. Elle nous avait offert Bondrée, un roman à la limite des genres où une histoire policière très bien construite côtoie une écriture magnifique et travaillée. Une de mes découvertes de l’année, dont on lit des passages à haute voix pour mieux saisir la beauté des phrases. Elle est d’ailleurs également finaliste aux prix du Gouverneur Général.

Vous pouvez donc constater que je suis ravie du résultat. Il y avait par contre d’autres excellents romans dans la sélection de cette année, ne l’oublions pas. Comme quoi, la production locale ne va pas mal du tout !

Et pour embellir notre soirée, nous avons eu le privilège de pouvoir écouter la présidente d’honneur, Rita Lafontaine, dans des lectures des finalistes ainsi que d’un extrait de Michel Tremblay. La Française immigrée au Québec que je suis s’est sentie très chanceuse de voir cette grande comédienne sur une scène juste pour nous.

Et voilà, c’était déjà fini et il nous fallait revenir vers Montréal. On a profité de la route pour regarder les couleurs des arbres en se disant que c’était fou le nombre de teintes de rouge qu’il y avait dans une forêt québécoise.

Bye, Saint-Pacôme, on se revoit l’an prochain !

Pour ceux qui auraient envie d’en savoir un peu plus sur Hervé Gagnon, voici l’entrevue que j’avais réalisée lors d’un autre festival, celui des Printemps meurtriers.

Saint-Pacôme, mais avant la Suède et l’Irlande

03/10/2014

Et voilà, j’ai été attaquée par le rhume terrible qui sévit partout sur Montréal et qui refuse de me lâcher la grappe depuis presque trois semaines.

Et puis il y a eu les conférences à la librairie où je travaille. Pas d’auteurs de polar, malheureusement, mais largement de quoi occuper quelques soirées.

Mais ce week-end, c’est polar et rien d’autre puisque c’est enfin Saint-Pacôme. Je pars donc dès demain matin vers le Bas-du-Fleuve admirer les couleurs de saison (pour les Français qui ne seraient jamais venus, le Québec à l’automne est absolument magnifique !) et parler roman policier avec des auteurs et des amateurs.

Pour ceux qui seraient dans le coin, ça commence à 13 h avec une lecture par un conteur et à 14 h, place à la table ronde traditionnelle. Le sujet du jour : Le polar, une question de style ? En plus, j’ai le grand plaisir d’y participer.

Et le soir, gala et dévoilement des prix. Bien sûr, je vous raconterai en direct de là-bas !

Mais en attendant, deux idées de lecture en vitesse rapide.

détroit du loupPour faire suite à une chronique passée où j’annonçais du polar suédois des grands espaces, voici Le détroit du Loup d’Olivier Truc. J’avais assez aimé Le dernier lapon qui présentait Klemet et Nina, enquêteurs de la police des rennes. Ils sont de retour dans ce nouveau roman où l’on se rapproche de la côte, à l’extrême nord de la Laponie. Il n’y a plus l’effet de surprise du premier, découverte d’un monde différent aux règles non écrites et aux conditions difficiles, mais le plaisir demeure. Cette fois-ci, Olivier Truc nous parle de transhumance et d’industrie pétrolière. La rencontre des traditions ancestrales et de l’appât du gain ne se fait jamais facilement. C’est la présentation d’une autre facette du peuple lapon, mais toujours en nous montrant que les lois qui régissent leurs vies se transmettent de génération en génération.

Et en parallèle, on apprend à mieux connaître nos deux héros, en particulier Nina qui devra vivre avec son passé et un père qu’elle redécouvre.

Olivier Truc est non seulement un excellent conteur, mais il arrive également à nous faire réfléchir sur les enjeux là-bas. Et en plus, cela nous prépare à l’hiver qui s’en vient.

Chiens de BelfastDans un tout autre style, direction l’Irlande du Nord avec Les chiens de Belfast de Sam Millar. Karl Kane est détective privé à Belfast et cela n’a rien de glamour. Il va se retrouver entraîné dans une enquête bizarre dont la police n’a rien à faire. L’histoire est tordue à souhait, entre des mains découvertes dans un sanglier et des hommes assassinés alors qu’ils pensaient passer du bon temps en galante compagnie. Au-delà du récit, c’est le ton de Sam Millar que j’apprécie énormément : sordide et violent si nécessaire, mais en conservant toujours cette distance et l’humour noir propre aux écrivains irlandais. La vie est moche, mais ce n’est pas une raison pour ne pas garder le sourire ou du moins sa capacité à répliquer avec talent aux attaques diverses qui attendent Kane.

On finit à la fois dégoûté par le genre humain et enchanté de notre lecture. De l’irlandais, quoi !

Bon allez, direction Saint-Pacôme !

Olivier Truc, Le détroit du Loup, Métailié, 2014.

Sam Millar, Les chiens de Belfast, Seuil, 2014 (Bloodstorm, 2008) traduit de l’anglais par Patrick Raynal.

Pas l’automne encore, mais il s’annonce

20/08/2014

L’été qui finit, ce n’est jamais drôle, en tout cas, pas pour la fille du Sud. Mais il y a de bons côtés aussi, il ne faut pas l’oublier, comme la remise du prix de Saint-Pacôme. Et il arrive bientôt puisqu’on vient de nous annoncer les finalistes. Il s’agit de :

Louise est de retour de Chrystine Brouillet aux éditions de l’Homme

Jack de Hervé Gagnon chez Libre Expression

Bondrée d’Andrée A. Michaud chez Québec-Amérique

Le gagnant sera annoncé lors du gala à Saint-Pacôme le samedi 4 octobre et comme d’habitude, je ferai le voyage pour saluer les amis du Bas-du-Fleuve.

Et puis, il ne faut pas oublier que d’autres prix seront remis ce soir-là, comme celui du club de lecture dont j’ai le plaisir de faire partie. Alors pour savoir qui a été le favori du jury ainsi que le nôtre parmi les 31 titres envoyés, rendez-vous début octobre !

Un oubli et des nouvelles

24/03/2014

Long time no see! Ma famille avait traversé l’océan pour me rendre visite. J’étais donc en train de faire de la raquette et de lire au coin du feu dans un chalet au lieu d’écrire pour Carnets Noirs. Rajoutez une semaine de repos pour me remettre de tout ça (mais non, je rigole, je vous aime les parents) et me voilà de retour.

Et puis, je n’étais pas totalement inactive, je préparai aussi le Mission encre noire de demain. On parlera vengeance à l’américaine et deuxième guerre mondiale à partir de 19 h sur CHOQ.ca. Mais je vous en dirai plus après l’émission.

Pour l’instant, je voulais rattraper un oubli de critique et donner quelques informations.

TracesLe retard d’abord. Ma lecture commence à se faire lointaine, je ne rentrerai pas dans les détails, mais j’avais tout de même envie de mentionner le titre parce qu’il m’a fait bonne impression. Il s’agit de Traces de Anna Raymonde Gazaille aux éditions Leméac. Le polar n’est pas une spécialité de la maison et c’est le premier roman de l’auteure, je n’avais donc pas été portée à lire le livre. Je me suis rattrapée et la découverte a été agréable.

On y fait la connaissance d’une équipe du SPVM (Service de Police de la Ville de Montréal pour ceux qui ne sont pas d’ici) avec à sa tête l’inspecteur Paul Morel. Ils sont appelés sur le meurtre d’une femme vivant seule retrouvée dans son appartement. Le corps a été placé dans une mise en scène sordide. Lorsqu’un deuxième crime est découvert, les enquêteurs se demandent si cela n’aurait pas un lien avec des sites de rencontre. Il leur faut trouver vite avant que les victimes se multiplient.

Je ne dirai pas qu’il s’agit d’un coup de cœur absolu, ce serait exagéré, mais je n’ai pas détesté ma lecture, loin de là. On sent que c’est un premier roman, les détails des crimes m’ont paru un peu gros et les dialogues légèrement forcés.J’y ai beaucoup vu l’influence des séries télé avec une équipe où chacun est spécialisé et cela ne sera pas inintéressant lorsque l’auteur aura pris de l’assurance. Malgré ces critiques (en même temps, un premier roman n’est jamais parfait heureusement, c’est encore mieux pour la suite), je trouve que Anna Raymonde Gazaille a créé un groupe de policiers bien campé dans Montréal qu’on aura sûrement plaisir à retrouver par la suite. Elle n’a fait que les esquisser pour l’instant et on se dit qu’on pourra en apprendre beaucoup sur chacun d’eux. Quant à l’enquête elle-même, elle est originale, avec son lot de fausses pistes et d’actions plus rapides.

Une auteure à surveiller pour son prochain livre à mon avis.

Anna Raymonde Gazaille, Traces, Leméac, 2013

Et sinon, deux appels pour des nouvelles.

Le premier est le traditionnel concours de nouvelles policières de la Société du roman policier de Saint-Pacôme, le prix de la rivière Ouelle. Deux catégories : Junior (de 14 à 17 ans) et sénior. Il y a comme d’habitude une contrainte. Cette année, il faut que le texte débute par : « Fais-tu mariner ton saumon? ». Des idées? Alors à vos claviers! Vous avez jusqu’au 30 juin 2014 pour envoyer vos écrits et tous les détails sont sur le site internet.

La deuxième information concerne la revue Vérité, Justice et Politique, nouveau média qui traitera en profondeur de l’actualité judiciaire et politique et qui lance un appel à manuscrit. Ils souhaitent inclure dans chaque numéro une œuvre de fiction policière de 2000 à 3000 mots. Il faut que celle-ci soit inédite. Pour plus de détails ou pour envoyer vos textes, contactez Lise Millette, rédactrice en chef : lmillette_8@hotmail.com. La date limite pour le premier numéro est le 31 mars.

Bon, je retourne à ma préparation de l’émission de demain. On se retrouve avec le son?

C’est mardi, c’est Mission encre noire

29/10/2013

Après un faux départ la semaine dernière pour cause d’inondation dans les studios de Choq, ce soir, c’était la bonne! Carnets Noirs revenait en onde pour une nouvelle carte blanche en compagnie d’Éric sur Mission encre noire. Le sujet du jour? Saint-Pacôme, bien sûr. Encore, me direz-vous? Oui, mais cette fois-ci avec des entrevues ramenées de ma fin de semaine dans le Bas-du-Fleuve.

Vous entendrez Louise Chamberland, la présidente de la Société du roman policier de Saint-Pacôme, nous raconter comment ce village est devenu capitale du polar. J’ai aussi posé mes questions aux deux lauréats du gala: Geneviève Lefebvre et Martin Michaud, qui nous parlent de leurs livres et de leur rapport aux prix littéraires. Ça se trouve sur Mission encre noire ou alors vous pouvez vous abonner à la baladodiffusion et vous aurez droit à de supers émissions toutes les semaines et à mon drôle d’accent une fois par mois!

Fin de semaine polardeuse à Saint-Pacôme!

07/10/2013

Me voilà de retour! D’où? Mais de Saint-Pacôme évidemment. Ceux qui me suivent sur Facebook et Twitter le savent (et oui, la fille est connectée), j’ai passé cette dernière fin de semaine dans le Bas-du-Fleuve dans la capitale mondiale du roman policier.

Comme chaque année depuis douze ans, on y a récompensé le roman policier québécois de l’année et comme chaque année depuis trois ans, j’ai eu le plaisir d’y aller aussi.

Je l’ai déjà écrit, Saint-Pacôme est un beau petit village près de Kamouraska et ce samedi 5 octobre, c’est le polar qui était à l’honneur.

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La table ronde

L’après-midi a commencé par une table ronde sur le thème du Polar sur le divan. Dans les fauteuils: Martin Michaud, André Jacques, Geneviève Lefebvre, Norbert Spehner et René Racine, psy de son état, avec Éliane Vincent pour interroger tout ce beau monde.

Verdict: la réalité dépasse souvent la fiction, même si les auteurs prennent beaucoup de liberté pour mieux nous tenir en haleine. Vous imaginez si tous les tueurs en série de papier existaient vraiment! Mais le roman policier permet une catharsis pour le lecteur (et probablement pour l’écrivain aussi). Tout se résout ou presque, la normalité est rétablie.

Une chose est sûre, la psychologie joue une part de plus en plus importante dans le polar actuel et les auteurs travaillent au réalisme de leurs personnages. La question posée par Martin Michaud n’a par contre pas été réglée: quel serait le diagnostic du psy présent sur tous ces auteurs?

Suivait le cocktail de monsieur le maire à la bibliothèque. Vous devriez voir le lieu: de grandes baies vitrées ouvrent sur la rivière Ouelle, un plaisir pour s’installer et lire.

Et enfin, ce que nous attendions tous, le gala en lui-même. La salle avait été décorée pour l’occasion et donnait parfaitement le ton de la soirée, de vieux polars aux murs et sur les tables nous ont permis de découvrir quelques quatrièmes de couverture plutôt drôles. Le souper était excellent comme d’habitude. Voilà pour le cadre.

Et les résultats alors?

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Martin Michaud fait son discours!

Il y avait trois finalistes pour le prix Saint-Pacôme: Mario Bolduc avec La nuit des albinos (Libre Expression), André Jacques avec De pierres et de sang (Druide) et Martin Michaud avec Je me souviens (Goélette). Le vainqueur a été annoncé à l’issue de la soirée, mais je ne ferai pas durer le suspense, c’est Martin Michaud qui a reçu le prix. C’était d’ailleurs son deuxième puisqu’il l’avait déjà eu pour La chorale du diable en 2011. Félicitations aux autres finalistes aussi qui méritaient largement leur place à la table.

Mais d’autres ont été récompensés! Geneviève Lefebvre a obtenu le prix coup de cœur du club de lecture pour La vie comme avec toi aux éditions Libre expression. Et j’en suis très heureuse puisque je fais partie des membres et que nous l’avions choisie parmi les 35 livres en lice. 2013 aura également vu l’apparition d’un nouveau prix, celui de la relève ou coup de cœur du jury qui sera offert à un roman que le jury officiel veut mettre à l’honneur. C’est Jean Charbonneau qui l’a reçu pour Tout homme rêve d’être un gangster publié chez Québec-Amérique.

Finalement, les auteurs débutants ne sont pas en reste avec le concours de nouvelles. Cette année, c’est Chloé Barbe qui a gagné et j’en parle parce qu’elle avait déjà été remarquée du côté junior en 2011 et que je lui ai aussi remis un prix pour une nouvelle dans un concours de l’Université de Montréal. Un nom à surveiller! J’ai l’impression qu’on va la voir bientôt dans le paysage littéraire!

Ce fut donc une soirée chargée en récompenses et qui a mis à l’honneur le polar d’ici et c’est tant mieux.

Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous dans quelques semaines à Mission encre noire, puisque j’ai ramené dans mes bagages un peu de son que j’ai envie de partager!

Nous sommes reparties le lendemain vers Montréal après un déjeuner en très bonne compagnie en nous disant à l’année prochaine. Parce qu’il n’y a aucun doute là-dessus, je reviendrai! J’ai rencontré là-bas des passionnés qui sont devenus mes amis-de-l’est et je rentre chaque année chargée à bloc avec l’impression de faire partie de quelque chose d’important qui aide les auteurs!

Alors, merci à toute l’organisation pour cette très chouette fin de semaine toujours conviviale et chaleureuse et pour tous vos efforts pour parler des polars québécois et puis merci spécial à Éliane bien sûr, à Claudette pour l’accueil et à tous mes collègues du club de lecture! Pour des photos, allez donc voir chez Richard de Polar, noir et blanc, il a mitraillé de tout côté. Et si vous voulez des détails, suivez la Société du roman policier sur Facebook!