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Les prix Tenebris

08/06/2016

Et voilà, encore un long silence ! Pourtant, les mots s’accumulent sur mon ordinateur. C’est simplement qu’ils sont publiés ailleurs. Surveillez donc les prochains numéros de la revue Les libraires et d’Alibis et vous verrez ce que j’ai rapporté des Printemps meurtriers de Knowlton.

En attendant, et très en retard, il était temps que je communique les vainqueurs des prix qui ont été remis cette fin de semaine là pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore.

Heure sans ombreLe premier à avoir été annoncé était une primeur qui a surpris le public présent au souper : le prix du meilleur roman policier québécois. Cette nouvelle distinction permettra chaque année au jury de récompenser un livre d’ici dans cette sélection internationale. Celui-ci est allé à Benoit Bouthillette pour L’heure sans ombre chez Druide. L’auteur était visiblement ravi et très ému et vous devez vous douter de ma joie, puisque ce roman a été un énorme coup de cœur pour moi l’an dernier.

Il y a eu ensuite le prix du meilleur vendeur québécois. Il est calculé selon le système Gaspard qui recense les ventes de la plupart des librairies. Ayant été remis tout d’abord à Chrystine Brouillet pour 6 minutes chez Druide, un deuxième lauréat a été récompensé après une reclassification, Faims de Patrick Senécal, chez Alire. C’est donc un duo de gagnants cette année.

Le prix Coup de cœur était également une nouveauté de 2016. Ce prix est une manière pour le jury de laisser parler leur impression de lecteur et de présenter un titre qui leur a plu parmi la sélection. Patrick Senécal est reparti avec un deuxième prix pour Faim.

Et enfin, bien sûr, c’était la remise du Tenebris, qui récompense le meilleur roman policier de langue française distribué au Québec. Je rappelle que les 5 finalistes étaient :

Affaire Myosotis

Du sang sur ses lèvres, Isabelle Gagnon, Héliotrope

L’affaire Myosotis, Luc Chartrand, Québec-Amérique

Les temps sauvages, Ian Manook, Albin Michel

La pieuvre, Jacques Saussey, éditions du Toucan

Faims, Patrick Senécal, Alire

Et le gagnant est L’affaire Myosotis. Ce roman cumule les récompenses puisque Luc Chartrand avait déjà reçu le prix Saint-Pacôme à l’automne dernier et qu’il a remporté depuis le prix Arthur Ellis. Et dire que je ne l’ai même pas encore lu, il serait temps que je me rattrape.

Cette soirée marquait la fin d’un festival riche en rencontres. Une belle manière de fêter le polar d’ici et d’ailleurs.

En attendant les Printemps

17/05/2016

Plus que quatre jours avant les Printemps meurtriers de Knowlton et nous sommes quelques-uns à attendre la fin de semaine avec impatience. Mais il y a des petits plaisirs avant le grand jour.

Par exemple, retourner à Mission encre noire le temps d’une émission pour parler à Jacques Saussey en compagnie d’Éric.

Bon, nous ne l’avons pas eu directement en studio, l’auteur français aime le Québec et il profite de son séjour pour se balader dans la province. Mais cela ne l’a pas empêché de répondre à nos questions par téléphone.

Si vous voulez en savoir plus sur son dernier roman Le loup peint, son écriture, ses liens avec les autres auteurs et son prochain week-end à Knowlton, à vos balados !

mission encre noire mini

Les Printemps meurtriers, des prix et des finalistes

21/04/2016

Après la découverte du programme et des invités des Printemps meurtriers, c’est le moment de l’annonce des finalistes du Tenebris. Il s’agit du prix remis à la fin du festival, qui récompense le meilleur roman de littérature policière en langue française distribué au Québec (c’est un peu long, on va juste dire Tenebris !).

Cette année, les cinq livres en lice sont :

Du sang sur ses lèvres, Isabelle Gagnon, Héliotrope

L’affaire Myosotis, Luc Chartrand, Québec-Amérique

Les temps sauvages, Ian Manook, Albin Michel

La pieuvre, Jacques Saussey, éditions du Toucan

Faims, Patrick Senécal, Alire

Le prix est assorti d’une bourse de 1500 dollars, ce qui n’est pas négligeable pour les auteurs. De mon côté, j’en connais trois sur les cinq. À mes lectures, donc, si je veux me faire un avis complet.

Cette année verra aussi une nouveauté : le prix spécial du jury, qui sera donné à un polar québécois ayant retenu l’attention des jurés par sa qualité.

Et enfin, on remettra comme chaque fois le prix du meilleur vendeur québécois.

Toutes ces réponses, le dimanche 22 mai à la soirée de clôture du festival. Je me ferai un plaisir d’y être pour vous annoncer les gagnants !

Entrevue avec Roxanne Bouchard

22/06/2015

Je ne travaille pas très vite, mais je n’oublie pas les projets passés. Il reste dans mon sac de voyage deux rencontres faites pendant les Printemps meurtriers de Knowlton que je n’ai pas encore eu le temps de vous présenter. Celle d’aujourd’hui est l’entrevue que m’a accordée Roxanne Bouchard qui était présente pour la première année au festival et je la remercie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.

Roxanne Bouchard est une auteure vagabonde. On l’a découverte avec son roman Whisky et Paraboles pour lequel elle a obtenu le prix Robert-Cliche en 2005 (prix du premier roman). Elle se tourne ensuite un peu plus vers l’humour avec La gifle et Crématorium circus (qui fait partie des cinq textes parus dans le cycle L’Orphéon chez VLB). Le ton du suivant est beaucoup plus sérieux, puisqu’il s’agit d’un échange épistolaire qu’elle a entretenu pendant cinq ans avec le caporal Patrick Kègle et qui a été publié sous le titre Terrain miné. Correspondance en temps de guerre. Avec son dernier livre, Nous étions le sel de la mer, elle s’approche du roman policier en nous entraînant dans une enquête parmi les pêcheurs gaspésiens.

Lorsque je l’interroge sur le lien qui relie tous ses projets, elle me parle tout de suite de curiosité. Elle se voit plutôt comme un reporter qui part sur un sujet et c’est en s’y intéressant qu’elle trouve ses histoires, qui lui sont racontées par les gens qu’elle rencontre. C’est cela son fil conducteur, beaucoup plus qu’un genre littéraire en particulier.

Nous étions le sel de la merElle le dit d’ailleurs dès le début de l’entrevue : « on écrit du roman en partant » plutôt qu’un genre. Selon elle, Nous étions le sel de la mer n’est pas un polar à proprement parler, mais plutôt le récit d’un village dérangé par une enquête. Et c’est cet univers maritime qu’elle voulait présenter. Faisant elle-même de la voile sur le Saint-Laurent, elle sait la difficulté de voguer sur ces eaux et les problèmes des pêcheurs actuellement. Elle les a donc mis au premier plan de cette histoire autour d’une femme très appréciée qui part en mer et qui sera retrouvée morte dans les filets d’un bateau. Le policier dépêché sur place ne connaît pas cet univers et se laissera trompé par les témoins qui lui parlent. Car Roxanne Bouchard le dit : tous ses pêcheurs sont un peu menteurs.

Lorsqu’elle décrit son enquêteur, on comprend effectivement qu’elle veut s’éloigner du polar américain, elle prévient que son Joaquim Morales n’est pas un flic à l’américain, aux gros bras et au flingue toujours sorti, mais plutôt un homme déchiré par ses émotions, vivant comme il le peut sa crise de la cinquantaine. Elle ne l’utilisera pas dans une série classique; pourtant, elle m’annonce qu’il reviendra dans un autre texte, car, et c’est la première fois que cela lui arrive, elle ressent que ce personnage n’a pas encore tout dit et qu’il lui reste du potentiel.

Il y a donc un projet de plus dans la bourriche de Roxanne Bouchard qui n’en manque vraiment pas. À la fin de cette entrevue, elle m’explique qu’elle participera à différents recueils de nouvelles, dont Crimes à la bibliothèque chez Druide (que nous attendons tous avec impatience à l’automne). Elle écrit également un monologue amoureux, qui sera joué par la comédienne Marie-Joanne Boucher à Joliette en 2016. Enfin, elle revient vers le thème de la guerre puisqu’en partenariat avec la base militaire de Valcartier, elle a pu rencontrer des soldats ayant connu les combats. Son projet est de raconter à leur manière ce qu’ils ont vécu.

Un vaste programme pour cette auteure dont on va probablement lire le nom souvent, quel que soit le genre littéraire.

Pour une chronique sur Nous étions le sel de la mer, je vous envoie chez Richard de Polar, noir et blanc.

Pour entendre l’entrevue que j’ai réalisée, au naturel, pendant les Printemps meurtriers de Knowlton.

Entrevue avec Jacqueline Landry

02/06/2015

Je continue sur ma lancée des Printemps. Après les entrevues pour la radio, voici celles pour Carnets Noirs. Pourquoi ne pas commencer par l’auteure qui a fait le plus de chemin pour venir jusqu’à nous : Jacqueline Landry.

Cette journaliste québécoise, installée aujourd’hui à Vancouver, est chef d’antenne au Téléjournal Colombie-Britannique de Radio-Canada. En 2014, elle a publié son premier roman Terreur dans le Downtown Eastside aux éditions David. Elle est revenue dans l’est le temps du festival de Knowlton pour échanger avec ses collègues sur le polar. Une belle occasion pour nous de la rencontrer.

Terreur dans le Downtown EastsideTerreur dans le Downtown Eastside raconte des meurtres de prostituées dans ce qui est, me rappelle Jacqueline Landry, l’un des quartiers les plus pauvres et les plus dangereux du Canada. Quand je lui demande ce qui l’a poussée à se mettre à l’écriture, elle me répond que c’est justement tous ces faits divers qui s’accumulaient sur sa table des nouvelles en tant que journaliste. En arrivant en Colombie-Britannique, elle a découvert une grande détresse, mot qui reviendra souvent dans la discussion. Ce qu’elle a vu, au-delà de la violence évidente, ce sont aussi toutes ses victimes collatérales, comme les familles des membres de gang par exemple, qui lors des arrestations de leurs proches, perdent tout en un instant.

Dans sa vie professionnelle, elle ne pouvait que faire ce qu’elle appelle des « instantanés », des histoires très courtes, tout en restant le plus impartiale possible pour laisser le public se faire son opinion. Elle désire garder cette neutralité dans ses romans, mais au moins a-t-elle le temps de développer son récit et d’expliquer en détail pour que le lecteur ait plus d’informations en main. La journaliste n’est jamais bien loin de l’auteure et elle ne souhaite clairement pas distancer les deux.

Lorsqu’elle parle de cette empathie qui la pousse à s’exprimer pour les autres, elle raconte que cela fait partie d’elle. Elle a grandi à Saint-Jean-Vianney et a perdu des membres de sa famille dans le glissement de terrain qui a frappé le village. Selon elle, c’est d’avoir vécu cette tragédie qui fait qu’elle ne veut pas qu’on oublie les victimes de la société.

Cette volonté d’écrire sur ceux qui souffrent ne s’arrête pas aux crimes violents, puisqu’elle utilise aussi son expérience d’expatriée dans le roman. Une partie du récit raconte le voyage d’un policier et de sa famille après sa mutation à Vancouver. C’est surtout le regard de Rachel, sa femme, qui nous montre ce déracinement, que Jacqueline Landry a probablement ressenti lorsqu’elle-même a fait le déplacement vers l’ouest pour suivre son mari qui travaille à la GRC ; le tout sans aucun soutien du système, comme elle le souligne. La neutralité à laquelle elle tient tant semble mise à mal ici, mais cela ne peut rendre le roman que plus juste.

Elle admet d’ailleurs volontiers qu’elle utilise ce qu’elle voit pour l’injecter dans sa fiction. Comme elle n’a jamais renoncé à aller sur le terrain, cette réalité se retrouvera probablement dans ses prochains livres. En attendant, elle vient de terminer le tome 2 de cette trilogie qu’elle a appelé le Cri du West Coast Express et espère écrire le troisième volume cet été. Sa manière à elle de dénoncer ce qui se passe dans le Downtown Eastside, ce quartier toujours plus violent, et de donner un visage aux victimes.

Entrevue pendant les Printemps meurtriers. Photo: David Warriner

Entrevue pendant les Printemps meurtriers.
Photo: David Warriner

Retour sur les Printemps à Mission encre noire

26/05/2015

J’ai toujours l’impression après les Printemps meurtriers que c’est les Printemps encore longtemps. Parce que ce n’est pas tout de s’amuser une fin de semaine, mais il faut bien se mettre au travail en revenant, avec tout ce matériel accumulé. Après les auteurs, c’est au tour des chroniqueurs de faire leur boulot. Donc, retour sur le festival à Mission encre noire avec Éric.

J’y raconte rapidement pourquoi c’était bien, très bien, trop bien, comme d’hab’ quoi !

Mais surtout, je laisse la parole à deux auteurs rencontrés là-bas : Ghislain Taschereau qui m’en dit un peu plus sur son dernier roman Tag et Ian Manook qui me parle de son Yeruldelgger mongol, que j’avais beaucoup aimé.

Ça passe définitivement trop vite trente minutes d’antenne.

Pour écouter, à vos balados ou cliquez sur le joli logo !

mission encre noire mini

De retour des Printemps

20/05/2015

Me voici de retour des Printemps meurtriers de Knowlton. Vous savez, ce festival sur lequel j’écris chaque année depuis 4 ans ? Celui qui m’emballe et me remotive pour une année de plus, à critiquer, faire des entrevues, parler à des auteurs.

IMG_0398Je pars toujours avec une légère crainte, celle d’être déçue, parce que non, ce n’est pas possible, cela ne peut pas être aussi bien que l’an dernier, c’était tellement réjouissant. Mais heureusement, la peur se dissipe dès mon arrivée. Si, si, cela peut être bien, voire mieux chaque fois. Cette année ne fait pas exception à la règle et je me rends compte en écrivant que je reprends le même vocabulaire que dans mes trois posts des Printemps, ce qui prouve juste que je n’ai pas d’autres mots pour exprimer que c’était vraiment chouette.

Je ne vous ferai pas un long article sur le festival en lui-même ici, je me suis proposé de le faire pour la revue Alibis et je ne voudrais pas me répéter. Mais je peux quand même vous dire que, comme d’habitude, l’ambiance était fort sympathique et les rencontres absolument passionnantes, sur des sujets les plus variés. Je n’aurai jamais cru trouver aussi intéressante une table ronde sur la ponctuation, moi, l’ennemie des virgules et pourtant, j’ai pris des notes du début à la fin. La bonne entente qui se dégage des discussions entre auteurs est contagieuse et ils communiquent avec leurs lecteurs toujours avec gentillesse. J’ai l’air dithyrambique, mais ce n’est que la réalité. Et je ne suis pas la seule à le penser puisque le festival a vu une augmentation de 25 % de son achalandage par rapport à 2014 et que pas moins de 1250 amateurs de polar se sont baladés dans les rues de Knowlton.

Et puis, dans mon cas, puisque je reviens à chaque édition, il y a le plaisir de rejoindre les habitués, ceux qui vivent loin ou avec qui on échange peu pendant l’année, mais qu’on retrouve pour discuter et reprendre la conversation presque comme si on venait de l’interrompre.

Je n’ai pas fait que m’amuser, j’ai travaillé fort aussi. Bon, d’accord, quand on a la chance de pouvoir parler à des écrivains, ce n’est pas vraiment un effort, mais quand même, j’ai rempli tout un carnet de notes, j’ai posé des questions, pris des photos et la partie « travail » commence maintenant.

© Guy Raymond

© Guy Raymond

Je m’étais promis de rapporter des entrevues juste pour ce blogue et c’est chose faite. Elles sont enregistrées, il ne me reste plus qu’à les transcrire et à les présenter. J’ai choisi des auteurs que je connaissais déjà ainsi que de nouvelles rencontres. Je partagerai cela dans les semaines à venir, le temps de travailler dessus. Je laisse la surprise pour les noms. J’ai aussi interrogé pour la radio bien sûr, et je vous tiendrai au courant de la diffusion.

En attendant, je voulais tout de même annoncer les deux gagnants des prix Tenebris de cette année. Pour rappel, les finalistes du Tenebris du meilleur polar de langue française distribué au Québec étaient :

Nous étions le sel de la mer, Roxanne Bouchard (VLB)

Jack, Hervé Gagnon (Libre expression)

Repentir(s), Richard Ste-Marie (Alire)

Terminus Belz, Emmanuel Grand (Liana Levi)

Angor, Franck Thilliez (Fleuve noir)

Et le lauréat est Emmanuel Grand pour Terminus Belz.

Le deuxième lauréat de la soirée, celui du meilleur vendeur québécois, était dans la salle puisqu’il s’agissait de Martin Michaud pour Violence à l’origine. Il avait d’ailleurs remporté le prix Tenebris l’an dernier pour son roman Sous la surface. J’ai l’impression qu’on va souvent le voir sur ce podium.

La remise des prix a marqué la fin de cette édition aussi réussie que les précédentes. Johanne Seymour, la présidente, Caroline Lafrance, la directrice, et toute l’équipe de bénévoles peuvent maintenant se reposer, ils ont atteint leur objectif : nous offrir un festival jubilatoire. Je les remercie d’ailleurs de m’accueillir chaque fois, de me laisser poser mes questions aux auteurs et participer aux évènements.

On se dit à l’année prochaine ?

Mais avant ça, si vous n’avez rien de prévu demain jeudi et que vous êtes sur Montréal, je continue dans la lancée polar en recevant Hervé Gagnon et Laurent Chabin à la librairie où je travaille. Après avoir passé un week-end à les écouter, il n’a pas été trop difficile de me préparer. Toute l’info est sur le site de la Librairie Monet.

Prête ou pas, j’y vais !

12/05/2015

C’est les Printemps ! J’ai commencé à faire des listes ; je suis comme ça, moi, je fais des listes. Dans la valise : mes lunettes de soleil, parce qu’il fait toujours beau aux Printemps, mon pyjama (ça dure toute la fin de semaine), du dentifrice (oublié en 2012), ma brosse à dents (oubliée en 2013), mon portable pour écrire mes textes le soir, mon cellulaire pour pouvoir photographier et twitter/facebooker/instagramer, être connecté quoi !, des fils de branchement pour tout ça, ce serait trop bête d’avoir des batteries à plat, un carnet et un stylo pour prendre des notes au vol.

Ah, aussi, mes questions, il ne faudrait pas que je les laisse à la maison. Comme d’habitude, je me rends au festival avec l’intention d’ouvrir les oreilles et partager ce que je vais entendre. Je ne sais pas encore sous quelle forme paraîtront les entrevues, mais j’en garderais probablement quelques-unes pour Carnets Noirs.

J’ai coché les rencontres sur l’horaire et cela sera occupé ! Parce que le programme des Printemps meurtriers de Knowlton est aussi chargé cette année que les précédentes et c’est une bonne chose. Il y aura les coupables habituels : Martin Michaud, Johanne Seymour, Laurent Chabin, Chrystine Brouillet, Jean Lemieux, François Julien et j’en oublie sûrement. Et puis, nous allons découvrir les nouveaux comme Roxanne Bouchard, Ghislain Taschereau ou Jean-Jacques Pelletier. Enfin, les grands voyageurs, Ian Manook, du côté français et Jacqueline Landry, qui vit à Vancouver.

Voilà pour les invités. Ils participeront à des tables rondes sur des sujets plus que divers, ils animeront aussi des conférences, des ateliers d’écriture et bien sûr, je suis certaine qu’ils joueront tous au Killer martini quiz du samedi.

Ça vous tente ? Venez nous rejoindre, toute l’information est sur le site internet des Printemps !

Bon, j’y retourne : une robe pour la remise des prix (ben quoi ? Je suis une fille !), mes bouquins à faire autographier, une carte pour arriver là-bas samedi matin, des chaussures plates pour marcher à travers le village d’un lieu à l’autre. Et puis, un roman à lire bien sûr. Un polar ?

printemps meurtriers

Knowlton, c’était bien!

04/06/2014

Je sais, je me suis faite un peu absente ces dernières semaines, mais je n’ai que de bonnes excuses. D’abord, on dirait que tout se ligue toujours pour se passer en mai. Si on rajoute à cela qu’il fait beau, que j’ai été prise de la folie montréalaise de l’été qui arrive et que je me suis lancée dans de grands travaux dans mon jardin, voilà mon silence expliqué. Mais je ne vous raconte pas mon bonheur à vous écrire cette chronique directement de ma nouvelle terrasse. (Bon, y’a des bibites qui piquent, mais je m’en fous, je l’ai faite, j’y suis, j’y reste !)

Et puis, j’ai quand même travaillé pour vous. Parce que, on le sait, il y a deux semaines se tenaient les Printemps meurtriers de Knowlton et je n’y ai pas chômé. Il est temps de faire un retour sur l’évènement.

mission encre noire miniC’est chose faite dans Mission encre noire hier soir. Je me suis fait plaisir puisque j’ai rapporté des entrevues avec Jussi Adler-Olsen et Franck Thilliez. Pour les écouter, c’est comme d’habitude sur le site de CHOQ.ca. Deux longues discussions avec ces deux auteurs renommés qui m’ont dit leur parcours, leurs romans et leurs projets, juste pour les auditeurs de Mission, c’est pas du travail, ça?

Mais pas de raison que mes lecteurs n’y aient pas droit aussi. Donc, compte-rendu d’une journaliste amateur qui le temps d’un week-end aime porter un badge presse.

L’impression générale ? Elle est encore meilleure que les deux années précédentes. On dirait que l’évènement a définitivement pris son envol. Les premières éditions étaient déjà très bien, mais les petits hics des débuts ne sont plus là, tout roule pour le mieux.

J’ai apprécié les innovations qui, même si elles ne sont pas parfaites, vont dans la bonne direction selon moi. Comme ce off printemps destiné aux jeunes lecteurs le samedi matin, où ils pouvaient écouter Laurent Chabin et Patrick Senécal. La météo maussade et la nouveauté n’ont pas incité les foules à se déplacer et c’est bien dommage pour eux, parce que la rencontre à laquelle j’ai participé avec Laurent Chabin était très chouette (j’avais repris mon âme d’ado pour la circonstance). C’est en tout cas un public qui mérite d’être interpellé également et j’espère que l’habitude sera adoptée pour l’an prochain. Sinon, la bande dessinée a été rapprochée du polar le temps d’une classe de maître animée par Michel Giguère. J’y ai bien sûr assisté, j’aime aussi les bulles. Le concept est peut-être à retravailler un peu, car j’ai surtout eu l’impression qu’on me donnait une liste de titres, mais c’était une première et je trouve que l’idée est très intéressante.

Le killer martini quizz sur une terrasse comble © Guy Raymond

Le killer martini quizz sur une terrasse comble
© Guy Raymond

Sinon, les rendez-vous habituels étaient toujours prisés, comme la classe de maître de François Julien sur les scènes de crime ou les rencontres internationales avec les auteurs invités. Les tables rondes étaient animées par François Lévesque, Richard Migneault et Chrystine Brouillet, et je tiens à souligner leur excellence. Ils connaissaient leur sujet parfaitement, arrivaient à diriger les écrivains présents (même les plus indisciplinés) tout en restant dans le thème. C’est évidemment ce qu’on attend d’eux, mais ce n’est pas simple et ils y sont parvenus sans heurts.

Mais je finirai en parlant de ce qui selon moi illustre le mieux l’ambiance qui traverse tout ce week-end particulier : le killer martini quizz. Sur la terrasse du café local, une soixantaine de personnes s’entasse et, en buvant un verre, réagit avec enthousiasme aux questions concoctées par Richard Migneault (aidé cette année par Laurent Chabin et Martin Winckler). Les réponses fusent, vraies, fausses ou complètement délirantes, et tout le monde participe, même les auteurs. Les Printemps meurtriers, selon moi, c’est ça : des rencontres passionnantes et excitantes dans une ambiance chaleureuse où lecteurs et créateurs se mélangent avec plaisir.

Ça sonne trop beau pour être vrai ? Venez donc voir et vous vous rendrez compte que j’ai raison. Je ressors de là remotiver pour des mois avec l’envie d’écrire toujours plus sur ces auteurs et ces livres dont j’ai entendu parler toute la fin de semaine.

Mes coups de cœur personnels? Jussi Adler-Olsen, parce que j’aime beaucoup sa série et qu’il a fait son show avec beaucoup d’humour. Franck Thilliez aussi, que j’ai découvert avec plaisir. On le sait ici, le thriller n’est pas vraiment mon genre préféré, mais ses romans sont efficaces (j’ai vérifié mes portes un certain nombre de fois après lecture!), nous font réfléchir sur la science et la psychologie et l’homme lui-même est absolument charmant. J’ai beaucoup apprécié que ces deux auteurs, pourtant très connus, semblent être aussi enchantés que les autres d’être présents avec nous.

En entrevue avec Benoit Bouthillette ¢ Guy Raymond

En entrevue avec Benoit Bouthillette
© Guy Raymond

Et puis toutes mes discussions avec les autres que je connaissais déjà, mais également avec ceux que je n’avais pas encore croisés, que je n’avais pas lu ou que même j’hésitais à lire et que j’ai découverts avec plaisir. Soyons honnêtes, cela ne me fera pas forcément adorer tous leurs bouquins, mais c’est en tout cas une fin de semaine forte en émotions et en rencontres humaines.

À l’année prochaine? Évidemment!

Alors, merci à tous les membres de l’organisation et un merci tout spécial à Guy Raymond pour les magnifiques photos prises pendant le festival, je me sens tout de suite plus professionnelle!

Et pour ceux qui parlent anglais, petit cadeau juste pour Carnets Noirs, l’entrevue que j’ai réalisé avec Jussi Adler-Olsen, en entier et sans traduction pour comprendre tout l’humour de l’auteur.

C’est le printemps !

22/04/2014

Vous faites quoi du 15 au 18 mai prochain ? Parce que si vous vivez de mon côté de l’Atlantique, vous devriez réserver votre week-end et me rejoindre à Knowlton.

Ce sera la troisième édition des Printemps meurtriers, festival international de littérature policière, et ça promet beaucoup de plaisir.

printemps meurtriersComme les deux années précédentes, vous y rencontrerez bien sûr de nombreux auteurs d’ici, comme Martin Michaud, Johanne Seymour ou Patrick Senécal, et d’autres, moins connus, mais qu’on aime tout autant. Vous pourrez aussi y entendre un Français, Franck Thilliez et un Danois, Jussi Adler Olsen.

Au programme, des discussions aux sujets variés comme la création d’un premier roman, la notion du temps ou encore du polar et de la bande dessinée (c’est sûr que vous me verrez dans cette conférence-là !). Pour les estomacs solides, François Julien parlera une fois de plus projections de sang (je vous promets que c’est passionnant). Pour ceux qui se rêvent en écrivains, vous pourrez participer à un atelier d’écriture. Et il y en aura même pour les enfants avec le Off Printemps. Les tables rondes sont payantes, mais des activités gratuites sont organisées dans le village.

Un Printemps meurtrier ne serait pas complet sans le désormais célèbre Killer martini quiz où nous répondrons tous aux questions de Richard Migneault de Polar, noir et blanc. Méfiez-vous, la concurrence est rude, c’est fou ce que connaissent les auteurs sur leurs collègues.

Toute la programmation se trouve sur le site et vous pouvez aussi acheter vos billets ou vos forfaits en ligne.

Et comme chaque année, on remettra à la fin du festival le prix Tenebris au meilleur roman policier en français.

On se retrouve là-bas ?

Pour ceux qui sont trop loin, vous imaginez bien que je vous raconterai. Et puis comme chaque année, je risque sûrement d’en profiter pour faire quelques entrevues. Je vous tiens au courant.