Me voici de retour des Printemps meurtriers de Knowlton. Vous savez, ce festival sur lequel j’écris chaque année depuis 4 ans ? Celui qui m’emballe et me remotive pour une année de plus, à critiquer, faire des entrevues, parler à des auteurs.
Je pars toujours avec une légère crainte, celle d’être déçue, parce que non, ce n’est pas possible, cela ne peut pas être aussi bien que l’an dernier, c’était tellement réjouissant. Mais heureusement, la peur se dissipe dès mon arrivée. Si, si, cela peut être bien, voire mieux chaque fois. Cette année ne fait pas exception à la règle et je me rends compte en écrivant que je reprends le même vocabulaire que dans mes trois posts des Printemps, ce qui prouve juste que je n’ai pas d’autres mots pour exprimer que c’était vraiment chouette.
Je ne vous ferai pas un long article sur le festival en lui-même ici, je me suis proposé de le faire pour la revue Alibis et je ne voudrais pas me répéter. Mais je peux quand même vous dire que, comme d’habitude, l’ambiance était fort sympathique et les rencontres absolument passionnantes, sur des sujets les plus variés. Je n’aurai jamais cru trouver aussi intéressante une table ronde sur la ponctuation, moi, l’ennemie des virgules et pourtant, j’ai pris des notes du début à la fin. La bonne entente qui se dégage des discussions entre auteurs est contagieuse et ils communiquent avec leurs lecteurs toujours avec gentillesse. J’ai l’air dithyrambique, mais ce n’est que la réalité. Et je ne suis pas la seule à le penser puisque le festival a vu une augmentation de 25 % de son achalandage par rapport à 2014 et que pas moins de 1250 amateurs de polar se sont baladés dans les rues de Knowlton.
Et puis, dans mon cas, puisque je reviens à chaque édition, il y a le plaisir de rejoindre les habitués, ceux qui vivent loin ou avec qui on échange peu pendant l’année, mais qu’on retrouve pour discuter et reprendre la conversation presque comme si on venait de l’interrompre.
Je n’ai pas fait que m’amuser, j’ai travaillé fort aussi. Bon, d’accord, quand on a la chance de pouvoir parler à des écrivains, ce n’est pas vraiment un effort, mais quand même, j’ai rempli tout un carnet de notes, j’ai posé des questions, pris des photos et la partie « travail » commence maintenant.
Je m’étais promis de rapporter des entrevues juste pour ce blogue et c’est chose faite. Elles sont enregistrées, il ne me reste plus qu’à les transcrire et à les présenter. J’ai choisi des auteurs que je connaissais déjà ainsi que de nouvelles rencontres. Je partagerai cela dans les semaines à venir, le temps de travailler dessus. Je laisse la surprise pour les noms. J’ai aussi interrogé pour la radio bien sûr, et je vous tiendrai au courant de la diffusion.
En attendant, je voulais tout de même annoncer les deux gagnants des prix Tenebris de cette année. Pour rappel, les finalistes du Tenebris du meilleur polar de langue française distribué au Québec étaient :
Nous étions le sel de la mer, Roxanne Bouchard (VLB)
Jack, Hervé Gagnon (Libre expression)
Repentir(s), Richard Ste-Marie (Alire)
Terminus Belz, Emmanuel Grand (Liana Levi)
Angor, Franck Thilliez (Fleuve noir)
Et le lauréat est Emmanuel Grand pour Terminus Belz.
Le deuxième lauréat de la soirée, celui du meilleur vendeur québécois, était dans la salle puisqu’il s’agissait de Martin Michaud pour Violence à l’origine. Il avait d’ailleurs remporté le prix Tenebris l’an dernier pour son roman Sous la surface. J’ai l’impression qu’on va souvent le voir sur ce podium.
La remise des prix a marqué la fin de cette édition aussi réussie que les précédentes. Johanne Seymour, la présidente, Caroline Lafrance, la directrice, et toute l’équipe de bénévoles peuvent maintenant se reposer, ils ont atteint leur objectif : nous offrir un festival jubilatoire. Je les remercie d’ailleurs de m’accueillir chaque fois, de me laisser poser mes questions aux auteurs et participer aux évènements.
On se dit à l’année prochaine ?
Mais avant ça, si vous n’avez rien de prévu demain jeudi et que vous êtes sur Montréal, je continue dans la lancée polar en recevant Hervé Gagnon et Laurent Chabin à la librairie où je travaille. Après avoir passé un week-end à les écouter, il n’a pas été trop difficile de me préparer. Toute l’info est sur le site de la Librairie Monet.